Alors que le traité de Lisbonne a été ratifié le 5 juin par le Parlement des Pays-Bas à une majorité de 111 voix contre 39, alors que le peuple avait rejeté par référendum le TCE en 2005, les grands médias français commencent à parler de l'éventualité d'un Non irlandais au Traité de Lisbonne. Il faut dire que le referendum qui aura lieu la semaine prochaine, le 12 juin, est bel et bien le seul qui ait été organisé pour procéder à la ratification de ce traité, les 26 autres ont préféré passer par d'autres voies pour éviter que les peuples ne prennent pas la bonne décision, en particulier en France où le Non de 2005 a été aussi piétiné au début de l'année par Sarkozy et tous ceux qui ont laissé faire la voie parlementaire.

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le traitement médiatique de cet événement est tout sauf objectif. Une fois de plus, un certain nombre de "journalistes"des principales salles de presse négligent le minimum d'éthique qui s'impose normalement à leur profession et se transforment comme souvent en propagandistes agitant le spectre d'un Non irlandais. La palme revient au 
site de France Info : "La toujours difficile construction européenne. lamenace actuelle vient de l’Irlande, qui doit ratifier la semaine prochaine le traité de Lisbonne - et qui pourrait bien voter non, selon les derniers sondages. D’où le vibrant appel qu’a lancé, de Grèce, un Nicolas Sarkozy en pleine tournée de préparation de la présidence française de l’UE. Moins d’une semaine pour convaincre les plus récalcitrants. L’avenir de l’Europe passe maintenant par... l’Irlande. Ses habitants sont en effet appelés à se prononcer jeudi prochain, par référendum, sur le traité de Lisbonne. Et le dernier sondage n’est pas franchement bon : le "non" est pour la première fois aujourd’hui passé devant."



Ci dessous le communiqué de presse de Jean-Luc Mélenchon,
sénateur de l’Essonne, membre du Bureau national du PS.

"Si les Irlandais votent Non au traité de Lisbonne ils vengeront notre peuple de la forfaiture de Nicolas Sarkozy et de la trahison des parlementaires socialistes qui ont permis de faire passer le traité de Lisbonne sans référendum en France.

Une nouvelle fois il sera prouvé que cette Europe là n’est pas l’Europe des citoyens mais seulement celle des élites ivres du libéralisme dont le bilan et les méthodes finiront par enlever à tous la moindre envie d’Europe.
Les Irlandais ne peuvent pas bloquer définitivement le traité de Lisbonne. Mais ils peuvent ridiculiser ses auteurs et leurs méthodes d’enfumage des peuples."




Je vous recommande aussi la lecture sur le site de PRS du récit de François Delapierre, délégué général de PRS, de sa participation à la campagne pour le Non en Irlande.
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